sex toys un peu trop connectés

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  • #42444
    Curieux
    Participant

    Bonjour,
    En général je suis de ceux qui encouragent les gens à protéger leurs vie privée: par exemple en faisant évitant de poster des photos de nus, et à défaut en faisant le ménage sur ces photos, tant au niveau informatique (effacement des métadonnées) que réel (effacement de taches de naissance, éviter les décors trop reconnaissables, etc.).
    Once on Internet, Always on Internet.

    Le numéro 32 du magazine “le virus informatique” (http://www.acbm.com/virus/num_32/index.html) informe de plus que certains sextoys connectés le sont un peu trop…
    P12: Un sex-toy, le siime eye (?) possédant vibrateur et caméra utiliserait une connexion wifi pour transmettre les images vers le smartphone. Manque de chance, non seulement la connexion wifi serait très facile à casser, mais en plus… l’appareil s’identifierait comme borne wifi “siime eye”. Bref, si dans les 50m de votre PC un voisin regarde les connexions wifi, il risque de vous repérer et d’accéder à vos exploits en direct :-D. A moins d’être exhibitionniste… :good:

    P15, c’est au tour du we vibe :eggplant: . Le logiciel inclu dans la fonction connecté transmettrait la durée, l’heure et les modes d’usages à la maison mère sans que cela soit écrit dans la notice. Même si je suppose que c’était à des fins commerciales et pour en améliorer les modes, ils auraient pu prévenir l’utilisateur.
    Une class action est en cours:

    We-Vibe Data Collection Class Action Settlement


    “The parties agreed on a settlement in March 2017. This settlement offers compensation for persons who purchased Bluetooth-enabled We-Vibe products or who downloaded and used the We-Connect app.”

    Conclusions personnelles:
    1- Si c’est connecté au net, ça peut transmettre des infos
    2- si c’est un objet “connecté”, ça peut être piraté (que ce soit une cafetière ou un four ou une webcam)
    3- les machins sans fils se piratent beaucoup plus facilement que ceux reliés par un câble électrique.
    4- par défaut, la sécurité des objets connectés est souvent catastrophique (comme dans le temps où le mot de passe des répondeurs téléphoniques consultables à distance était 0000 par défaut)
    5- si vous allez à une réunion de geek, vous les reconnaîtrez parce qu’ils ont tous un bout de scotch sur leur caméra d’ordinateur/ tablette. Et oui, il est très souvent possible d’allumer la caméra ou le micro sans que le voyant clignote (pour autant qu’il y ait un voyant).
    6- si vous vous filmez à oilpé, soyez sûrs que personne ne pourra s’en servir pour faire du chantage sur vous (“revenge porn”, etc.)
    7- Bon courage…

    #42445
    Eglantine
    Maître des clés

    Bonjour, et merci pour ce post très intéressant.

    L’affaire concernant le We-Vibe 4 Plus a fait beaucoup de bruit, mais, concernant cette histoire en particulier, j’aurais tendance à relativiser.

    Est-ce que la marque a merdé ? Oui, bien évidemment : stocker des données sans en prévenir l’utilisateur, c’est à la fois illégal et pas cool. Et elle en paie les conséquences, notamment en versant des dédommagements financiers aux acheteurs canadiens.

    Maintenant, a-t-elle commis un tort suffisant pour la boycotter, ou inciter à son boycott ? Chacun fait ce qu’il veut, mais en ce qui me concerne, je ne me sens pas affreusement outrée à l’idée que We Vibe ait stocké, certes sans me prévenir, quelques séquences vibratoires avec un ID correspondant à mon utilisation du toy.

    D’une part, rien n’a été partagé, divulgué, revendu à des tierces personnes, ni sujet à une faille de sécurité qui aurait exposé la vie privée des utilisateurs. Si l’on considère tous les organismes ou marques qui se sont démerdés pour se faire voler (et diffuser) les données de leurs utilisateurs ces dernières années, il y a largement de quoi s’offusquer davantage. Par exemple, il y a quelques années, un labo d’analyse médical présent dans notre région s’était fait pirater et une bonne partie des dossiers de ses patients avaient fini sur le net. Si c’est ton taux de glucose qui se retrouve divulgué, c’est pas bien grave, mais si c’est le test que tu avais fait pour t’assurer de n’avoir pas chopé la chtouille, est-ce que tu le vis bien ?… :scratch: Donc, quelque part, je me dis que le fait qu’il s’agisse d’un sextoy a contribué à exagérer un brin la gravité des faits.

    D’autre part, si je compare à la quantité de données que je donne, quotidiennement et sans m’en inquiéter, à Google, par exemple, je me dis qu’il y a largement de quoi relativiser par rapport à quelques petits patterns de vibrations et durées d’utilisation stockées au fin fond d’une base de données… Google connaît toutes mes adresses mail, qu’elles soient privées, professionnelles, bloguesques ou boîtàspam, il sait où j’habite, où ma famille habite, quelles pizzerias et quels livreurs de sushis je préfère, et note soigneusement tous les lieux où je me balade (grâce à mon smartphone sur lequel j’ai activé Google Now). Il sait également que j’ai déjà recherché “gode pénis de poney” :eggplant: , “exhib cabine sex-shop” ou “fétichisme couche-culottes”, et il sait même que c’est pour mon blog que j’ai ainsi salopé mon historique. Certes, j’ai accepté ses CGU, destinées à bien me prévenir de tout ça, mais est-ce que je les ai lues ? Absolument pas.

     

    Concernant le Siime Eye de Svakom, je trouve ça bien plus grave. Certes, c’est aussi à l’utilisateur de faire gaffe, mais si tu paies un sextoy-caméra Wifi 200 balles et qu’il est visible en tant que point d’accès Wifi sans possibilité de le renommer avec un identifiant plus discret, eh bien, soit tu habites au milieu de chèvres et de moutons et tu es peinard, soit tu décides de prendre le risque en te disant que tes voisins ne sont probablement pas renseignés sur le sujet, soit tu as perdu tes 200 balles.

    Toutefois, pour avoir testé le Gaga, de la même marque, je dois dire que ça ne m’étonne pas trop : pas vraiment de risque de faille pour ce dernier, qui se comporte en tant que webcam filaire, mais le logiciel semblait clairement fait avec les pieds (ne parlons même pas de la notice d’utilisation du logiciel…).

     

    Ah, le scotch sur la webcam, ça me rappelle des souvenirs… :-)
    Note : Selon le scotch, mieux vaut prévoir de l’alcool à 90° le jour où l’on compte réutiliser ladite webcam, à moins d’aimer voir flou…

    Sinon, l’autre solution est d’avoir un PC fixe et une webcam qui se débranche.
    Maintenant, à partir du moment où l’on a un smartphone, c’est un peu râpé….

     

    Et sinon, l’autre jour, en voulant ajouter Lui sur Google Play, j’ai vu ça sur son profil (j’avais zappé depuis) :

    A savoir si c’est parce que j’ai déjà utilisé l’appli avec lui, ou si j’aurais également pu voir ça sur le profil d’un inconnu, j’ai des doutes (et pas de cobaye sous la main pour vérifier – côté options de confidentialité, il me semble qu’il avait plus ou moins laissé les réglages par défaut)… De mon côté, j’avais les données partagées réglées au strict minimum et l’appli demeurait invisible.

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