ABDL : fétichisme d’infantilisation et couches-culottes

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Les ABDL (Adult Babies / Diaper Lovers) sont des adultes qui aiment se comporter et s’habiller comme des bébés, et/ou porter des couches.

Leurs pratiques sont souvent dénigrées, moquées, ou considérées comme taboues, voire parfois qualifiées de “graves”.

Certes, celles-ci sont peu communes. Mais rappelons qu’il s’agit d’activités entre adultes consentants, qui ne font de tort à personne et ne présentent aucun danger.

ABDL : fétichisme d'infantilisation et couches-culottes

En parcourant le Subreddit consacré aux ABDL, j’ai croisé plusieurs discussions sur les raisons et les manières de pratiquer ce fétichisme. D’ailleurs, pour certains, il s’agit davantage d’un mode de vie aue qu’un simple fétichisme).

Voici une traduction de quelques extraits.

Le vocabulaire ABDL

Tout d’abord, un petit point sur le vocabulaire employé :

  • Les “littles” ou “AB” (Adult Baby) sont les personnes qui aiment faire semblant d’être des bébés.
  • les “DL” (Diaper Lover) sont celles qui aiment porter des couches.
  • Une “mommy” / un “daddy” / un “big” est une personne qui s’occupe d’un “little”.
  • Comme en BDSM, un “switch” est quelqu’un qui alterne les rôles.

Ces appellations n’ayant pas, à ma connaissance, d’équivalent francophone couramment employé, j’ai conservé les termes anglais afin d’éviter toute confusion.

Les pratiques ABDL, du point de vue des “littles” et des diaper lovers

Le premier topic qui a retenu mon attention est celui dans lequel un visiteur demande poliment quel est l’attrait des pratiques ABDL. Voici la traduction de quelques réponses :

 

“L’attirance est différente pour chacun, mais des thèmes communs existent”

Je pense que très peu d’entre nous peuvent désigner un déclencheur spécifique et dire “C’est à cause de ça. J’aime les couches à cause de ce moment précis, là.”.

Comme pour la plupart des choses “en marge de la société”, il s’agit probablement d’un mélange entre génétique et conditionnement.

Si vous faites quelques recherches Google simples sur le fétichisme en général, vous trouverez un grand nombre d’articles sur les origines du fétichisme, qui finissent invariablement par constater que personne ne les connaît vraiment. Ceux-ci sont la plupart du temps très mal écrits. En effet, leurs auteurs se concentrent souvent uniquement sur ​​les aspects négatifs du fétichisme, et sur ​​les cas d’ampleur psychiatrique, plutôt sur que la vaste majorité d’entre nous qui ont des fétichismes inoffensifs, qui peuvent finalement être simplement considérés comme des fantasmes sans danger, faisant partie de la diversité normale de la vie.

Ce sont toutefois les deux explications qui circulent le plus fréquemment ; l’inné, le conditionnement, et un mélange subtil de ces deux aspects.

L’attirance est différente pour chacun, naturellement, et chacun de nous ne peut s’exprimer qu’en son propre nom. Mais cependant, des thèmes communs existent.

Du point de vue non-sexuel, le confort et le soin sont les principaux aspects. Je le répète, tout le monde ne perçoit pas les choses de cette manière. Mais c’est le cas de beaucoup de gens.

Du point de vue sexuel (et certains vous diront aussi que cela ne s’applique pas à eux non plus), eh bien, c’est sexuel. L’attirance vient du fait c’est excitant et agréable.

S’il existait une réponse toute simple au pourquoi tout cela, beaucoup d’entre nous n’auraient pas eu à faire autant d’introspection en grandissant, parce qu’un autre thème évoqué de manière récurrente est le dégoût de soi, la honte, la dépression, la purge (se débarrasser de la paraphilie) et ainsi de suite.

Il faut parfois beaucoup de temps pour contourner tout cela et arriver à un stade d’’acceptation de soi. L’ère de l’Internet aide beaucoup, naturellement, car il existe maintenant des ressources destinées aux débutants, pour aider à expliquer ce truc bizarre qu’ils ressentent …

 

“Un retour à une période plus facile de nos vies”

Certains ne seront pas d’accord avec cette qualification de “fétichisme”, mais c’est sans doute le terme le plus proche qui existe, donc ce n’est pas grave.

M’exprimant pour le côté AB (ndlr: “Adult Baby”), je pense que la plupart d’entre nous font ça car cela nous rassure. C’est un retour à une période plus facile de nos vies, où il y avait beaucoup moins de raisons d’être stressé.

Ce n’est vraiment qu’un moyen pour nous d’oublier les problèmes de notre vie d’adulte pendant quelques instants. J’ai entendu beaucoup de gens me dire “ne grandis pas trop vite, ton enfance te manquera”, et pour moi, nous prenons simplement ce conseil au sérieux.

 

“A la fois un frisson sexuel et un sentiment de sécurité”

Pour ma part, je ressens à la fois un frisson sexuel et un sentiment de sécurité lorsque je fais semblant d’être petite. Être dans les bras de mon “daddy” (qui est aussi mon petit ami) me procure un sentiment de bien-être et de sécurité. Oui, cela m’excite sexuellement, mais je n’agis pas toujours en conséquence. Il y a quelquefois des moments où ça ne m’excite pas.

Et lorsque je porte des couches, j’ai divers degrés de “port excité” contre “port en mode “little””. Il y a des jours où je n’en mets que pour la satisfaction sexuelle, des jours où c’est pour me sentir petite, et tout un éventail de stades intermédiaires.

 

“L’idée de porter des couches était une chose “taboue” que j’adorais”

Le cerveau est un truc bordélique, confus et déroutant.

Personnellement, j’ai toujours voulu porter à nouveau des couches quand j’étais gamine, et ce, à peu près depuis que je n’en porte plus.

L’amalgame sexuel vient probablement du fait que je n’ai jamais découvert qu’il y avait une communauté autour de ça, ni que c’était une chose acceptable, avant ma puberté et le début de mon développement sexuel.

L’idée de porter des couches était une chose “taboue” que j’adorais, donc tout naturellement, l’idée m’excitait beaucoup.

Avec la stupide folie hormonale de la puberté, cette excitation régulière s’est aussi transformée en excitation sexuelle, et j’ai simplement fait avec. Ces liens se sont renforcés au fil du temps, et maintenant je suis une fétichiste éhontée, en plus d’être une “little” mignonne et câline !

 

“Un objet à la fois réconfortant et sexuel”

Un de mes premiers souvenirs remonte aux alentours de mes cinq ans. Je me souviens m’être faufilé hors de ma maison et m’être allongé dans un trou dans le sol. Ce faisant, je me rappelle avoir imaginé que le trou, la terre douce et l’espace de confinement étaient l’étreinte d’une sorte de mère nourricière. Je me souviens avoir prétendu qu’elle me tenait serré contre elle et refusait de me laisser partir. C’était tellement réconfortant. J’avais un vif besoin de cette sensation.

A peu près à la même époque, j’ai découvert que je pouvais obtenir la même sensation de confort en portant les couches de mon petit frère. A un certain moment au cours de ma puberté, j’ai commencé à percevoir les couches comme une forme d’excitation sexuelle et je suis devenu accro.

C’est ainsi que, pour moi, c’est un objet à la fois réconfortant et sexuel.

 

“Porter des couches signifie que ce n’est pas grave. Qu’il n’y a rien de mal à perdre le contrôle”

Il y a autant de raisons d’aimer les couches que de gens qui les aiment.

Pour moi, c’est un mélange de diverses choses. J’ai voulu porter des couches à peu près depuis l’âge où j’ai cessé d’en porter. J’ai gardé ce secret énorme pendant toute mon enfance et c’était vraiment mauvais sur moi. Au début, quand j’ai découvert que je n’étais pas un monstre seul dans l’univers, je pensais qu’il s’agissait juste d’un fétichisme pour moi. J’aime les sensations physiques causées par le port et l’utilisation des couches, c’est aussi simple que ça.

Je ne vais pas mentir, mon développement sexuel a probablement été irrévocablement modelé par le fait que je me sois tant concentré sur ce fétichisme lorsque je l’ai découvert. Beaucoup de fantasmes disparates peuvent être liés aux couches, aussi. Des fantasmes de régression, de perte de contrôle, d’humiliation, et ainsi de suite.

Finalement, je me suis rendu compte que ce n’était pas seulement sexuel. Honnêtement, j’aime juste porter des couches et me comporter en tant que “little” sans activité sexuelle associée, parfois.

Le confort du rembourrage doux et de l’épaisseur entre les jambes est agréable, mais il y a une sensation qui vous rappelle sans cesse sa présence. Même si je ne prête pas attention au fait que je porte des couches, les choses qu’elles signifient pour moi influencent toujours un peu mon humeur et mon état ​​d’esprit, en quelque sorte.

En grandissant, et même maintenant, j’ai toujours eu constamment peur de me tromper, de mal faire. Aussi bizarre que cela puisse paraître, les couches m’aident en quelque sorte à canaliser cette crainte. Normalement, mouiller votre culotte est un horrible, énorme problème, que tout le monde peut voir et qui est très embarrassant. Je n’ai jamais eu de problème de ce type, mais pour une raison quelconque, c’est resté dans mon esprit quand j’étais un enfant comme l’une des pires choses qui puisse arriver, à part mourir ou un truc dans le genre.

Porter des couches signifie que ce n’est pas grave. Qu’il n’y a rien de mal à perdre le contrôle, ou à ne pas avoir ce contrôle en premier lieu. Et si c’est tout à fait ok qu’une chose aussi simple ne soit pas faite “correctement”, pour ainsi dire, cela prouve aux étranges schémas dans mon esprit que, parfois, rater d’autres choses, ce n’est pas grave non plus. Être rembourré vous donne juste un rappel constant que vous n’avez pas à être super mûr tout le temps et que vous n’êtes pas obligé de toujours tout réussir. Il est normal d’accepter votre nature, même si cette nature est d’être plus “petits” que la normale et de faire pipi dans votre culotte parfois. Après tout, vous ne pouvez pas vraiment vous en empêcher, n’est-ce pas?

Dans l’ensemble, je pense qu’avoir cette connerie de fétichisme m’a beaucoup aidé.

Comprendre qu’il s’agissait d’une chose réelle m’a fait sortir de ma phase muette d’otaku préadolescent cynique. Et c’est à peu près la seule raison qui m’a permis de rencontrer un tas de gens vraiment vraiment cool à qui je tiens dans ma vie. C’est peut-être stupide, et je peut-être suis idiot d’y accorder tant d’importance. Je sais qu’en soi, ça a causé et ça causera beaucoup de problèmes dans ma vie, à cause du fait que c’est putain de bizarre. Mais je serais une personne totalement différente sans cela, et je ne suis même pas sûr que je voudrais être cette personne.

Donc oui. Je sais que je suis un peu bizarre et que j’ai des goûts étranges, mais ce n’est pas une mauvaise chose. C’est juste le destin, je suppose. J’en suis le résultat, et je l’accepte.

 

“Je me sens plus attirant lorsque je ne nie pas cette partie de ma sexualité”

Comme beaucoup de gens ici, j’ai eu ce désir depuis toujours, aussi loin que mes souvenirs remontent. Et, pour moi, c’est sexuel. Je ne connais pas du tout l’autre aspect de la chose.

Et je ne sais pas pourquoi ou ce qui s’est produit pour le déclencher. J’ai eu une enfance saine avec une famille aimante. Ma mère et mon père étaient tous les deux de bons parents. J’étais populaire à l’école et je me considère comme un jeune homme heureux dans son mariage, et ayant réussi professionnellement.

Mais aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un désir insatiable de porter une couche, et je trouve que les femmes portant des couches sont la chose la plus sexuellement excitante qui soit (je préfère regarder une femme dans une couche que la voir nue).

Je ne me concentre pas sur le pourquoi, car il semblerait alors que je sois à la recherche de quelque chose à “blâmer” dans ce comportement, ce qui indiquerait qu’il serait faux ou mauvais.

Au lieu de cela, je sais ce que cela me fait ressentir sentir. Je me sens plus masculin, optimiste, confiant, sexuel, et heureux.

Si je me refuse cette part de moi-même trop longtemps, je me sens un peu raplapla, frustré, et même inquiet à propos de choses du quotidien. Je pense que c’est comme réprimer sa sexualité, cela ne mène qu’à des choses très négatives.

Au contraire, les couches me permettre de me sentir soutenu et en sécurité. J’associe l’attention, l’affection et l’intimité à la vulnérabilité associée à cet objet. Je suis davantage attiré par les gens et je me sens plus attirant lorsque je ne nie pas cette partie de ma sexualité. Globalement, c’est une bonne chose. Et ce n’est ni illégal, ni nuisible pour quiconque.

 

Les pratiques ABDL, points de vues de “mommies” et de “daddies”

Dans un autre topic Reddit, une “AB” demande à des “bigs” ce que s’occuper d’ “adult babies” peut bien leur apporter. Je vous traduis quelques passages :

 

“Prendre soin de quelqu’un d’autre me donne une raison d’être et me rend heureux”

Du point de vue d’un(e) “little”, il faut beaucoup de confiance pour se montrer si vulnérable en présence quelqu’un et le laisser vous prendre complètement en charge. En tant que “daddy”, gagner cette confiance est la plus grande des récompenses. Être capable de prendre soin de quelqu’un d’autre me donne une raison d’être et me rend heureux.

 

“Une forme de pouvoir bienveillant, mais absolu”

Je suis switch (ndlr : qui prend alternativement les rôle de “little” et de “daddy”/”mommy”). J’ai commencé en tant qu’exclusivement “little”, et au fil du temps, j’ai fini par prendre soin des autres, au point d’avoir mes propres “littles”.

Vraiment, ce que j’en tire est différent avec chaque “little” dont je m’occupe. Mais j’ai remarqué une multitude de choses que cela peut m’apporter, en fonction de la personne.

Notamment:

– La montée d’adrénaline et la chaleur causées par cette connexion profonde. Quand un “little” me regarde avec ces yeux grands ouverts qui disent qu’il a confiance en moi, besoin de moi, et n’a pas de limites pour moi, c’est enivrant.

– La joie de partager des choses avec eux pour “la première fois”, encore et encore. Des petites choses comme se laver les mains, en chantant l’alphabet, parler de ses sentiments, lire ensemble, sont tellement satisfaisantes, émotionnellement parlant.

– La profonde intimité physique. Ça me réchauffe le cœur et ça m’excite de savoir que lorsque je m’occupe d’un “little”, j’ai (et je dois avoir) un accès total à son corps. Je peux le toucher où je veux, quand je veux. Changer la couche d’un “little” veut dire que je peux mettre mon doigt dans son derrière si j’en ai envie. Être responsable de son comportement signifie que si je le décide, je peux baisser son pantalon et ses sous-vêtements pour lui donner une fessée. C’est une forme de pouvoir bienveillant, mais absolu.

Être idolâtré(e) : les “littles” ont tendance à voir leurs “bigs” en rose. Nous sommes séduisants et intelligents et forts et dignes de confiance. Les “Littles” nous voient sous notrez meilleur jour. C’est grisant.

– Parvenir à créer une connexion et des rituels répétés. “Chez nous, nous racontons des histoires avant d’aller au lit à 9 heures”. Des trucs comme ça sont aussi confortables et familiers pour moi en tant que “Big” qu’en tant que “Little”.

– Une forme de sensualité non-genrée. Certain(e)s de mes “littles” aiment les choses sexuelles. Ils/elles aiment se faire masturber au moment de changer leurs couches, tandiq que d’autres préfèrent des jeux plus innocents. Mais dans tous les cas, il y a cette belle intimité sans but précis et cet aspect tactile qui est très agréable. Un de mes “littles” aime s’asseoir sur mes genoux pendant que je caresse et frotte le fond de sa couche pendant des heures. J’adore ça aussi.

 

“C’est tellement agréable de prendre soin de l’être aimé”

J’aime vraiment être la “mommy” parfois, même si la plupart du temps, je suis la “little” dans ma relation avec mon petit ami. C’est tellement agréable de prendre soin de l’être aimé, de le changer, de jouer avec lui. Le soin et le don se soi créent un lien très fort entre nous. Il sait que je suis là pour lui, à tout moment, il peut me faire confiance, quoi qu’il arrive.

Il dit que ça me vient naturellement, d’être une maman qui chouchoute trop sa petite personne, parfois. Mais c’est dans ma nature, je ne peux pas m’empêcher de prendre soin de mon “little” et de lui donner ce qu’il y a de mieux.

 

“Il a besoin de moi, et c’est un sentiment merveilleux”

Être une “mommy” est merveilleusement enrichissant et satisfaisant ! Prendre soin de mon “little” m’apporte tant de joie. Ça fait du bien d’être responsable du bonheur de quelqu’un de manière profonde. J’ai tellement d’importance pour lui, il a besoin de moi, et c’est un sentiment merveilleux.

 

Je suis un “daddy” car j’adore m’occuper de ma soumise

Je ne suis pas “issu” du monde ABDL (dit comme ça, ça fait très science-fiction).

A l’origine, je suis juste un dominateur BDSM. Et puis, j’ai trouvé une douce soumise, qui se trouve être aussi une AB (ndlr : Adult Baby).

En tant que dominateur (bienveillant et attentionné), j’ai naturellement tendance à prendre soin de ma soumise.

Elle m’a d’abord dit qu’elle avait des fantasmes ABDL. Et je lui ai répondu que ce n’était pas mon truc, mais que cela ne me dérangeait pas, tant que je ne participais pas à ce jeu.

Puis, voyant qu’elle se sentait bien et relaxée en étant “little”, j’ai ressenti l’envie de participer, en tant que son “daddy”. Le mot et le concept étaient encore un peu bizarres pour moi. J’ai donc eu plus d’aise à me considérer comme une sorte de “protecteur” ou de grand frère. Car je voulais être celui qui lui permettait de ressentir ce bien-être.

Donc, en résumé, je suis un “daddy” car j’adore m’occuper de ma soumise et être celui qui la fait sourire, rire et se sentir en sécurité. Peu m’importe maintenant que cela implique des chaînes ou des couches.

 

Edit : une définition francophone

NDLR : Les témoignages de francophones sur les pratiques ABDL sont assez rares. Voici quelques remarques et explications que l’on m’a données à ce sujet, suite à la publication de cet article.

 

Attention à ne pas être réducteur en sous-entendant que ageplay = adultbaby = diaperplay. Ce serait aussi mélanger des dynamiques et des pratiques.

L’ageplay est une dynamique où la soumise désire revivre des moments d’insouciance liés à l’enfance. Dynamique qui porte d’ailleurs mal son nom puisque de nombreuses pratiquantes n’y associent pas d’âge en particulier, tout au plus une tranche d’âge. Par contre, d’autres sont très précise sur l’âge, ou les ages en fonctions des circonstances fluctuantes.

L’adultbaby est une sous-dynamique de l’ageplay ou la soumise retombe en tendre enfance. Cette dynamique peut amener à pratiquer le diaperplay, mais pas nécessairement non plus.

La pratique du diaperplay est très variée. Souvent portée pour le plaisir, il s’avère que la couche est rarement utilisé pour son objectif premier : s’y soulager. La couche étant plutôt utilisée comme symbole de la dépendance à celui/celle qui doit la mettre et la changer.

C’est la dimension “retomber en enfance (ou en adolescence)” qui fait penser à une dynamique de régression. Cela peut en effet être le cas bien que je n’ai croisé qu’une seule personne ayant ce désir de régression. Il faut alors être très prudent car il peut y avoir un besoin psychologique sous-jacent fort.

Et effectivement, les pratiquants de la dynamique ageplay sont rares en France. Culture de la répression des sentiments ? Racine historique du BDSM français dans le SM ?

En conclusion, je dirais que l’ageplay c’est de la D/s ayant choisi la voie de la douceur, le SM étant de la D/s ayant choisi la voie de la douleur.

 

 

Illustration : galerie Flickr de Paul Keller.

 

Collectionneuse compulsive de sextoys, testeuse pointilleuse et exhibitionniste débutante.